Des djihadistes français s’entraîneraient dans des camps en Tunisie financés par le QatarSelon un expert français du contre-terrorisme, des Français vont en Tunisie et en Libye pour s’entraîner dans des camps jihadistes tunisiens financés par le Qatar.

L’émission ‘‘C’ dans l’air’’ sur la chaîne France 5, du lundi 8 octobre, a été consacré au sujet de l’heure en France: ‘‘Terrorisme: le terreau français’’. L’émission a été diffusée deux jours après le démantèlement d’une «cellule» islamiste radicale et la mort de l’un de ses membres, un Français de 33 ans de la communauté antillaise, tué à Strasbourg après avoir ouvert le feu sur des policiers venus l’interpeller. Au total 12 personnes, toutes françaises, sont actuellement en garde à vue.

Parmi les invités, Louis Caprioli, spécialiste des réseaux islamistes en Afrique du Nord et en Europe, a dit en substance que «des Français vont en Tunisie s’entraîner dans des camps jihadistes tunisiens financés par le Qatar, ou en Libye, notamment dans région de Derna, où des gens s'entraînent avant d’aller faire le djihad en Syrie».

Louis Caprioli a été, de 1998 à 2004, le sous-directeur chargé de la lutte contre le terrorisme à la Direction de la surveillance du territoire (Dst, France). Il est aujourd'hui conseiller spécial chez Geos, société de sécurité privée, leader européen de la gestion et de la prévention des risques. On peut estimer qu’il est un homme bien informé.

Après les affrontements, le 2 février dernier, entre les forces de l’ordre et trois éléments armés, dans la région de Bir Ali Ben Khalifa (Sfax), qui s’est achevée par la mort de deux djihadistes et l’arrestation d’un troisième, un étudiant de 21 ans, et les informations sur la découverte de caches d’armes dans le sud du pays, ainsi que sur des camps d’entrainement dans des régions montagneuses du nord-ouest, ces informations viennent tirer la sonnette d’alarme : la Tunisie est-elle devenue un vivier du terrorisme  international, surtout après l’arrestation (et la mort) en Syrie de nombreux djihadistes en provenance de la Tunisie.

Ali Lârayedh, ministre de l’Intérieur, doit faire la lumière sur la situation des réseaux jihadistes en Tunisie.

Imed Bahri

 

Article lié :

Un expert français pointe le rôle du Qatar dans le financement des réseaux extrémistes

Tunisie. Deux éléments armés tués et un 3e arrêté près de Sfax