L’Assemblée constituante, qui sortira des urnes après les élections du 24 juillet, aura pour charge première de s’accorder sur une nouvelle Constitution et de la faire ratifier par référendum. Par Rafik Souidi


Cette mission n’est cependant qu'une partie des tâches qui attendent cette Assemblée intérimaire. Elle devra aussi élire un président ou un conseil-présidentiel et former un gouvernement de transition et d’union nationale en charge de conduire les affaires de l’Etat jusqu’à l’élection d’une assemblée législative puis d’un président de la république en bonne et due forme.

Viser le consensus le plus large
Il conviendra donc de viser le consensus le plus large dans cette phase délicate et les futurs membres de cette assemblée devront mettre plus que jamais l’esprit partisan de côté et être animés d’un sens exemplaire de l’Etat.
La retransmission en direct des débats par la télévision ou par internet serait un gage de transparence.
Ainsi, la campagne électorale qui démarre sera justement l’occasion de débattre en détail des enjeux constitutionnels et le résultat qui sortira des urnes donnera une bonne indication des attentes de la population.
Le débat ayant été épuisé pendant la campagne et les urnes ayant rendu leur verdict la Constituante n’aura plus qu’à le traduire dans le texte.
Aussi est-il souhaitable que cette assemblée ne s’éternise pas dans l’exercice fondateur de s’accorder sur une Constitution de qualité susceptible de remporter l’adhésion du plus grand nombre et procède à marche forcée aux élections y relatives.

Se concentrer sur l’intérêt commun
C’est en s’imposant une dynamique électorale soutenue que l’on parviendra à se concentrer sur l’intérêt commun et que l’on évitera de disperser l’énergie révolutionnaire et démocratique dans des doléances intempestives ou des débats byzantins.
Plus vite le processus électoral sera achevé et la légitimité des institutions de l’Etat sera restaurée et plus vite les problèmes fondamentaux du pays pourront être confrontés et résolus.