Suite au rapatriement, mardi, de deux salafistes marocains, invités par Assalam, association caritative bizertine, a riposté en lançant des menaces contre… Ennahdha.


Mercredi, après la prière d’Al-Âsr à la mosquée El Fath de Tunis, Abou Yadh a fermement condamné le ministère de l’Intérieur qui a ordonné le rapatriement de Hassan Kattani et Omar Haddouchi, deux salafistes djihadistes marocains, soupçonnés d’être des membres d’Al Qaïda et inscrits sur la liste des personnes interdites d’entrée sur le territoire tunisien. Et d’accuser les médias qui ont été au rendez-vous à l’aéroport de Tunis Carthage pour propager l’information et en faire toute une affaire.

L’autre cible de Abou Yadh, le parti islamiste Ennahdha, qui a su attirer dans son giron une partie des salafistes, celle qui croit à l’action civile au sein des partis et des associations, rejetant les franges extrémistes dans la marginalité.

«Ennahdha doit comprendre une fois pour toute que les salafistes, et eux seuls, peuvent gouverner la Tunisie et que le parti de Rached Ghannouchi s’est enfin démasqué en ne s’étant pas opposé au rapatriement de deux Marocains. C’est un camouflet pour les salafistes en général et une humiliation pour leurs deux hôtes en particulier», a tempêté Abou Iyadh.

Par la même occasion, le chef des salafistes a appelé à un rassemblement, ce dimanche, à la mosquée de Kairouan. Et mis en garde Ennahdha et le gouvernement contre toute intervention visant à interrompre la réunion.

I. B.

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