jacob walles 12 18A la suite de Bruxelles, Washington a démenti, mercredi, l'information parue lundi, dans le quotidien français ‘‘Le Monde’’, selon laquelle le futur chef du gouvernement tunisien aurait été désigné sous la pression des pays occidentaux.

«Les Etats-Unis n'ont nullement interféré dans le choix du prochain chef de gouvernement tunisien Mehdi Jomaâ», a ainsi déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis, Jacob Walles, au cours d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis.

Tout en réaffirmant «l'appui constant» de son pays à la transition démocratique en Tunisie, Jacob Walles a tenu à souligner: «Nous n'appuyons aucun parti en particulier ou une quelconque personnalité spécifiquement». Il a également salué les efforts du Quartet parrainant le dialogue national, qualifiant le choix du nouveau chef de gouvernement comme «un pas positif».

M. Walles a souhaité que la future constitution tunisienne consacre les droits humains, notamment la liberté d'expression, de réunion et de religion, soulignant l'importance de fixer une date pour les élections législatives et présidentielle et de former un gouvernement indépendant de compétences.

Rappelons que notre consoeur Isabelle Mandraud avait écrit, dans un article intitulé ‘‘Tunisie : un nouveau premier ministre nommé sous la pression occidentale’’, publié lundi 16 décembre, dans ‘‘Le Monde’’, que «les Occidentaux ont pesé de tout leur poids dans le choix du nouveau premier ministre tunisien, Mehdi Jomâa, désigné samedi soir 14 décembre pour succéder à l'islamiste Ali Larayedh».

Elle a précisé que «pour trouver une issue à la crise politique tunisienne, les principaux ambassadeurs de l'Union européenne (UE) et celui des Etats-Unis se sont réunis début décembre à Tunis. Ensemble, ils se sont mis d'accord pour promouvoir la candidature de M. Jomâa, ministre de l'Industrie dans le gouvernement Larayedh, dont le nom n'était jusqu'ici jamais apparu dans la valse des prétendants.»

I. B.

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