baeza swoboda 12 18L’Union européenne a démenti l'information parue lundi, dans le quotidien français ‘‘Le Monde’’, selon laquelle le futur chef du gouvernement tunisien aurait été désigné sous la pression des pays occidentaux.

Notre consoeur Isabelle Mandraud a écrit, dans un article intitulé ‘‘Tunisie : un nouveau premier ministre nommé sous la pression occidentale’’, publié lundi 16 décembre, dans le quotidien ‘‘Le Monde’’, que «les Occidentaux ont pesé de tout leur poids dans le choix du nouveau premier ministre tunisien, Mehdi Jomâa, désigné samedi soir 14 décembre pour succéder à l'islamiste Ali Larayedh».

Elle a précisé que «pour trouver une issue à la crise politique tunisienne, les principaux ambassadeurs de l'Union européenne (UE) et celui des Etats-Unis se sont réunis début décembre à Tunis. Ensemble, ils se sont mis d'accord pour promouvoir la candidature de M. Jomâa, ministre de l'Industrie dans le gouvernement Larayedh, dont le nom n'était jusqu'ici jamais apparu dans la valse des prétendants.»

Laura Baeza, ambassadeur, chef de la délégation de l'UE en Tunisie, s’est inscrite en faux contre cette affirmation.

L'UE n'a soutenu aucun candidat au poste de chef de gouvernement en Tunisie, mais elle a appuyé les efforts déployés par le Quartet parrainant le dialogue national dans la recherche d'une solution consensuelle, a-t-elle affirmé, au cours d’une conférence de presse, mardi, à Tunis.

«L'Union suit avec un grand intérêt l'évolution de la situation politique en Tunisie sans interférer dans ses affaires intérieures», a-t-elle ajouté.

Laura Baeza a indiqué que l'UE salue «les développements encourageants» enregistrés dans le cadre du dialogue national qui ont conduit à la désignation de Mehdi Jomaa, ministre de l’Industrie sortant, à la primature formant le voeu de voir «cette première étape rapidement suivie par la constitution d'un gouvernement conformément à la feuille de route établie par le Quartet»

De son côté, le président de l'Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, Hannes Swoboda, a assuré que l'UE va continuer à aider financièrement la Tunisie en cette phase de transition démocratique.

«Il est de notre devoir de rester aux côtés de la Tunisie en cette étape délicate», a-t-il déclaré aux médias soulignant l'engagement de l'UE à soutenir les efforts de la Tunisie en matière de promotion des droits humains, de lutte contre le terrorisme, de surveillance des frontières et de lutte contre la contrebande notamment le trafic d'armes.

«La situation générale en Tunisie est positive par rapport aux pays du printemps arabe», s'est-il félicité appelant les acteurs politiques et la société civile en Tunisie à oeuvrer de concert dans le cadre de la légalité constitutionnelle pour organiser, dans des délais raisonnables, des élections libres, transparentes et crédibles.

I. B.

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