Mehdi-Jomaa-Port-de-RadesC’est devenu un rituel lassant et ridicule: le chef de gouvernement se rend aux ports de La Goulette et Radès pour pointer les carences. Mais rien ne change...

Souvenons-nous, l’ex-dictateur Ben Ali l’avait fait. Puis, après la révolution, les chefs du gouvernement provisoire Hamadi Jebali et Ali Larayedh lui ont emboîté le pas. Sans grand résultats.

Hier, mercredi 21 mai 2014, ce fut au tour du très technocrate Mehdi Jomaa de nous faire le même film, en se rendant aux entrepôts des objets saisis au port de La Goulette, au nord de Tunis, puis au port de Radès, au sud de la capitale.

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"A... bab... bab...bab", s'est exclamé le Premier ministre.

Comme prévu dans le scénario, il a exprimé son mécontentement face à la complexité et à la lenteur des procédures relatives aux opérations d’importation et d’exportation des marchandises, dont se plaignent depuis belle lurette les opérateurs économiques tunisiens ou étrangers établis en Tunisie.

Bien sûr, le Premier ministre a décidé de tenir une réunion ministérielle consacrée à ce sujet en présence de toutes les parties concernées en vue de prendre les décisions qui s’imposent.

Mehdi-Jomaa-port-de-Rades-entrepots

Le Premier ministre tombe des nues. Pas nous...

Une cellule de crise sera mise en place, constituée de représentants des deux ministères concernés (Economie et Finances et Transport), pour proposer des solutions aux problèmes relevés. Reste que plus personne, en Tunisie, ne croit plus aux miracles.

On se donnera donc rendez-vous dans un an ou deux, lorsque le prochain chef de gouvernement se rendra aux ports de La Goulette et de Radès, pour voir si quelque chose aura, d’ici là, changé dans ces deux temples de la gabegie organisée et de... la corruption.

I. B.

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