Nejib-Belhaj-Chtioui-Banniere

Néjib Belhaj-Chtioui, 36 ans, Canadien d'origine tunisienne, père de 2 enfants, a été arrêté, lundi 8 décembre 2014, à Montréal, soupçonné de planifier «un grand coup».

Par Marwan Chahla

La procureure de la Couronne souhaite écouter M. Belhaj-Chtioui se défendre au sujet des accusations de terrorisme portant sur certaines de ses activités, a rapporté hier le quotidien ''Toronto Sun'' (TS).

D'après l'agence d'information canadienne QMI, les soupçons de la police ont été éveillés, depuis 3 ans, à la suite de «plans» de fabrication de bombes postés sur la toile. Les forces de sécurité canadiennes, après enquêtes et filatures, ont pu obtenir, en août 2013, un mandat d'arrêt contre Néjib Belhaj-Chtioui et notifier à ce dernier qu'il sera écroué dès son retour sur le territoire canadien.

A présent, c'est chose faite: dès son arrivée en provenance de Tunis, dimanche, à l'aéroport Trudeau de Montréal – avant même sa descente d'avion –, la police canadienne a signifié à M. Belhaj-Chtioui les charges pesant contre lui et l'a arrêté.

Selon la juge Lucie Martineau, responsable de ce dossier, il s'agit là d'un cas «de comportement douteux qui suggère de sérieux soupçons d'activité terroriste», insistant qu'«il y avait de très solides raisons de craindre le pire, de craindre qu'un grand coup (terroriste, NDLR) était en préparation».

Pour l'instant, le mystère reste entier quant au lieu de l'exécution de ce plan d'attaque terroriste – à savoir si cette attaque allait avoir lieu au Canada ou ailleurs.

Aujourd'hui, mardi 9 décembre 2014, le présumé terroriste devra répondre aux questions de la procureure Martineau et expliquer ses absences répétées du sol canadien et ses déplacements fréquents.

Selon la sergente Audrey-Anne Bilodeau, de la police provinciale montréalaise, «il était, tout le temps, un peu partout à la fois: quelques semaines ou quelques mois à Montréal; puis, quelques semaines ou quelques mois en Tunisie. Nous ne savons pas s'il est membre d'un groupe organisé, ou s'il opère en solo...»

L'agence QMI a contacté, lundi, l'ancienne compagne de Belhaj-Chtioui, qui a reconnu que le Montréalais d'origine tunisienne fréquentait régulièrement les mosquées de la province, mais qu'il «n'était nullement un extrémiste... C'est une très bonne personne: il ne ferait pas de mal à une mouche».

Cette ancienne épouse de Belhaj Chtioui, qui a souhaité garder l'anonymat et qui a déclaré aux journalistes que son ex-mari est le père de ses deux enfants, a été surprise par cette arrestation.

Selon son profil Facebook, Néjib Belhaj-Chtioui est né à Tunis, il a suivi des études supérieures à l'Université du Québec (Montréal) avant d'être recruté par la Bell Canada, l'une des principales compagnies de télécommunications canadiennes.

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