L’Organisation tunisienne de la lutte contre la torture (OTLT) a enregistré la plainte de Thameur Laabidi, qui a la mâchoire fracassée et le visage défiguré, après avoir reçu une balle en caoutchouc, le 2 novembre 2014, à Kairouan, tirée par un agent de police. Elle appelle les autorités judiciaires à ouvrir une enquête sur les circonstances de cette agression et demande au ministère de l’Intérieur de rappeler à ses agents les règles d’utilisation des armes.

Selon l’OTLT, Thameur Laabidi se trouvait à la cité Hajem avec plusieurs voisins, près d’une maison où était survenu un crime, le 2 novembre 2014. Un policier l’a interpelé et, à peine a-t-il eu le temps de se retourner que l’agent lui a tiré dessus avec une balle en caoutchouc. C’est là, en tout cas, la version de la victime.

Thameur Laabidi a déposé plainte auprès du ministère public et il a été convoqué, le lendemain, au commissariat de Kairouan, où on l’a écouté sans aucune suite. Résultat des courses: l’affaire semble avoir été classée et l’agent agresseur continue d’exercer comme si de rien n’était.

L’OTLT s’indigne de ces pratiques et appelle le ministère public à ouvrir une enquête et à poursuivre en justice le policier qui a fait un usage inexpliqué de son arme.

Y. N. M.