Fattaras-MarocUn collectif d’associations marocaines demande la protection des dé-jeûneurs du ramadan (appelés «fattara» en Tunisie) et le respect de la liberté de conscience.

Lors d’une conférence de presse organisée, le 23 juin, au siège de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), à Rabat, les membres du Conseil des ex-musulmans au Maroc, créé récemment, et du Mouvement alternatif des libertés individuelles (Mali), se sont insurgés contre le lynchage «systématique» des personnes souhaitant manger en public pendant le jeûne de ramadan.

Ils ont critiqué l’article 222 du code pénal marocain qui incrimine la rupture publique du jeûne.

Nos confrères de ‘‘Tel quel’’, qui rapportent l’information, citent l’une des membres du collectif, Siham Chitaoui, qui a fustigé la non-reconnaissance de la liberté de conscience au Maroc: «L’État ne protège pas ceux qui souhaitent pratiquer des religions différentes de l’islam et les laisse en proie à toutes sortes de violence de la part de la société [...] l’État, à travers ses lois et ses institutions, veille à l’édification d’un citoyen musulman et l’oblige à le rester», dit-elle.

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Chaimae Khebouiz pendant la conférence de presse.

Chaimae Khebouiz, membre du Conseil des ex-musulmans au Maroc, a appelé, pour sa part, au «respect du droit physiologique de se nourrir durant le mois de ramadan».

S’interrogeant sur le caractère fondé du terme «notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane», figurant dans l’article 222 du code pénal, elle se demande comment pourrait-on distinguer un Marocain musulman d’un autre qui ne l’est pas.

I. B.

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