ministere interieur 8 1A l'occasion de la fête de l'Aid El-Fitr, l'association «Droit de Réponse» appelle à résoudre le dossier des anciens ministres et cadres du ministère de l'Intérieur, incarcérés pour la 3e année consécutive.

En ce jour de fête religieuse, jour qui renforce les liens de fraternité, la notion du pardon et l'amour d'autrui, l'association «Droit de réponse» adresse, dans un communiqué publié mercredi, «une pensée profonde aux familles tunisiennes en situation de détresse, avec à leur tête, celles de nos martyrs y compris nos braves soldats morts pour le service de la nation.»

L'association adresse aussi une pensée profonde aux enfants et proches des anciens ministres et anciens cadres du ministère de l'Intérieur, en état d'arrestation depuis le début de l'année 2011. «Ces enfants passent un 5e Aïd sans leurs parents, alors même que le caractère politique de leurs dossiers ne fait plus l'ombre d'un doute», souligne le communiqué.

Tout en louant le soutien fort de certaines instances de défense des droits de l'homme, telle que l'Association internationale pour la défense des prisonniers politiques (AIDPP) et aussi le Haut Commissariat de l'ONU, l'association «Droit de Réponse» lance un «appel à l'ensemble de la société civile, l'UGTT, les différents partis politiques, l'assemblée nationale constituante et le gouvernement pour s'occuper de près de ce dossier et le traiter d'un point de vue humain, loin des considérations partisanes et politiques.»

«Notre pays passe par une phase difficile. Il serait temps de considérer que la Tunisie appartient à tous ses enfants. Des appels courageux à l'union et à la réconciliation nationale ont été lancés ces derniers jours par certaines personnalités politiques, en particulier le Dr Hamed Karoui, le Cheikh Rached Ghannouchi et M. Kamel Morjane», rappelle l'association «Droit de réponse», qui s'en réjouit et appelle à «une compagne de solidarité pour mettre fin au calvaire des familles, bouc émissaires par excellence». La réconciliation nationale étant, selon elle, une nécessité.

I. B.