Nous avons publié récemment l’histoire de l’Américain en provenance de Tunis, qui a été malmené par la police française à l’aéroport d’Orly. Nous relatons aujourd’hui l’aventure d’une Française de 83 ans dont l’arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage a été tout aussi agitée. Histoire d’en tirer les leçons qui s’imposent…  


L’histoire qui suit a été relatée par le quotidien français ‘‘Ouest-France’’, dans son édition du 30 octobre, sous le titre choc «Le voyage organisé en Tunisie tourne au cauchemar». Nous la reproduisons telle quelle, en soulignant, au passage, que les malheurs de Madame P., à la différence de ceux de l’Américain d’Orly, tiennent davantage de la conjugaison de circonstances malheureuses que d’un quelconque zèle policier.
Quoi qu’il en soit, l’histoire mérite d’être connue des autorités tunisiennes, qui pourraient en tirer des leçons pour éviter certains désagréments aux voyageurs âgés, catégorie que notre tourisme attire de plus en plus aujourd’hui. Et que, pour des raisons démographiques évidentes (vieillissement de la population en Europe), il attirera encore davantage au cours des années à venir.
Voici donc l’histoire de Mme P. dans la version publiée par ‘‘Ouest-France’’.

Premiers désagréments à Paris
Madame P., une Réginéenne de 83 ans, se réjouissait de partager avec son club un voyage organisé en Tunisie, qu’elle avait dû reporter l’an dernier pour des problèmes cardiaques. Autorisation de son médecin en poche, elle prend le car avec son groupe pour Nantes: premiers nuages, elle doit se déshabiller car le corset qu’elle porte déclenche l’alarme du contrôle douanier. Ses bagages sont fouillés mais elle peut tout de même partir.
À l’aéroport tunisien, il faut remplir une fiche d'autorisation d’entrée sur le territoire. Des problèmes de vue l’empêchent de déchiffrer son numéro de carte d’identité. Une personne de son groupe lui propose de l’aider. Une inconnue lui propose alors son aide, lui retirant sa carte d’identité dans le but de dicter les bons numéros. Mais lorsqu’elle se retourne, la dame a disparu avec sa carte. Mme P. s’adresse aussitôt aux services de police pour lancer un appel, mais rien n’est fait.

De 21h à 3h15 le lendemain
Commence alors un véritable cauchemar, qui durera de 21h à 3h15 le lendemain matin. Heureusement, Mme P. est soutenue par deux membres de son groupe. Palabres, coups de fil, on fait valoir que le numéro figure sur la fiche qui vient d'être remplie, les nombreux barrages déjà franchis, la réservation du voyagiste... Seule solution proposée: la reconduite à la frontière. Le stress entraîne les prémices d’un malaise chez Mme P. Après avoir réclamé à plusieurs reprises un médecin, celui-ci la fera hospitaliser, accompagnée par un policier, ce qui lui évitera un embarquement immédiat à destination de Lyon, ou de Marseille. Le groupe perd alors contact avec elle.
Dès sa sortie de l’hôpital, elle est dirigée vers l’aéroport, toujours accompagnée par un policier. Mme P. avait réussi à contacter ses enfants qui l’attendaient à Orly. Ses compagnons de voyage finissent par apprendre qu’elle a regagné son foyer. Le groupe ressent un réel sentiment d’indignation.

Source : ‘‘Ouest-France’’

* Le titre et intertitre sont de Kapitalis

Lire aussi:
Histoire de l’ingénieur américain pris pour un… Tunisien déguisé