En attendant le lancement officiel de sa phase III, le Fonds d’aide aux marchés d’exportation (Famex) continuera pendant une année ses interventions en Tunisie.

Le Fonds, opérationnel depuis 2000 et dont les interventions auraient dû s’achever à la fin 2011, continuera d'accompagner les entreprises tunisiennes en l’attente de la décision de ses initiateurs et co-gestionnaires de lancer officiellement sa phase III. L’objectif de cette prolongation, qui devra être décidée conjointement par le ministère de l'Industrie et du Commerce, la Banque Mondiale et les associations professionnelles associées, est d'appuyer les entreprises tunisiennes, d'accompagner leurs programmes d'exportation et de les aider à surmonter les difficultés conjoncturelles rencontrées durant l'année écoulée (2011), a expliqué le directeur-coordinateur du Fonds, Faouzi El Mufti. «Les interventions du Famex seront prolongées d'une année», a-t-il ajouté.

Accompagner les petites et moyennes entreprises

Selon le responsable du fonds, le Famex III accompagnera 300 petites et moyennes entreprises supplémentaires dont une centaine sera appuyée dans le cadre d'une opération pilote destinée, essentiellement, aux jeunes promoteurs des régions intérieures et ceux des régions démunies.

Les projets à accompagner seront réalisés, notamment, dans l'agriculture biologique et les activités touristiques à haute valeur ajoutée telles que les maisons d'hôtes.

Créé dans le cadre d'un partenariat entre le ministère de l'industrie et du Commerce, le Centre de promotion des exportations (Cepex) et la Banque Mondiale, le Famex offre une assistance technique et financière aux entreprises qui exportent pour la première fois.

Son objectif est également d'aider les entreprises exportatrices à diversifier les marchés d'exportation et à réussir le passage de la sous-traitance au produit fini. Il tend aussi à aider les Pme à participer aux salons internationaux pour promouvoir leurs produits, sachant que le fonds contribue de 50% au coût de la promotion, à créer des cellules d'exportation et à élaborer des plans à l'export.

Selon M. El Mufti, le bilan du Famex II est positif. Depuis son démarrage en 2005, il est parvenu, a-t-il confirmé, à approuver 1617 plans d'exportation dont 1524 projets d'entreprises et 93 projets associatifs (à vocation économique). Parmi les projets approuvés, 28% sont des entreprises qui exportent pour la première fois, 53% sont des entreprises qui ont réussi à diversifier leurs marchés d'exportation et 19% sont des projets qui ont réussi leur mue de la sous-traitance au produit-fini. «Chaque dinar investi en tant que prime au profit des entreprises a généré des recettes d'une valeur de 26,3 dinars à l'export», a t-il rassuré.

Le Famex se penche en 2012 sur les régions

D'après un constat des équipes techniques du Fonds, 92% des entreprises bénéficiaires des interventions du Famex sont situées sur le littoral. Ainsi, la priorité sera donnée, dans le cadre de ses nouvelles interventions (2012), aux régions intérieures et aux régions défavorisées. Selon la Banque Mondiale, le Famex, avec ses deux phases, (I et II), figure parmi les projets fiables et réussis au monde.

Le directeur et coordinateur du Fonds a déclaré à ce sujet, que plusieurs pays tels que l'Algérie, la Syrie, la Libye, le Cambodge et l'Ethiopie, ont exprimé, à travers les experts et les équipes techniques du fonds, la volonté de s'inspirer de l'expérience tunisienne.

Source : Tap