Comparant le Maroc et de la Tunisie en matière d'attractivité des investissements extérieurs, un ministre tunisien, cité par ''La Croix'', a déclaré : «Notre avantage, comparé au Maroc, est qu'ici la mine a déjà sauté il y a deux ans».
Le ministre tunisien, cité sous le couvert de l'anonymat, laisse entendre que la stabilité actuelle au Maroc n'est peut-être pas durable, ce pays pouvant faire face bientôt à des bouleversements semblables à ceux survenus en Tunisie en janvier 2011. Une analyse qui mérite d'être vérifiée.
Reste que l'explosion de la «mine» a déclenché, en Tunisie, une vague de grèves dans certaines entreprises et conduit à des hausses de conséquentes de salaires. Selon un industriel tunisien cité par le même journal, le coût du travail a augmenté de 50% en dix ans, mais «cela ne se voit pas à l'exportation, car le dinar a baissé d'autant par rapport à l'euro.»
En d'autres termes : la compétitivité de la Tunisie tient finalement à peu de choses.
I. B.