tunisie libye 5 6Les journées de partenariat tuniso-libyennes dans la ville libyenne de Zaouia, (4 au 6 mai) ont connu une timide présence des hommes d'affaires libyens, indique dimanche l'agence Tap.

Les organisateurs ont expliqué cette absence libyenne par le fait que l'ouverture de la manifestation, samedi, a coïncidé avec les manifestations organisées à Tripoli à propos de la loi de l'exclusion politique.

Cette absence, on l'imagine, a eu un impact négatif sur les perspectives des journées de partenariat tuniso-libyennes prévoyant des rencontres  entre hommes d'affaires des deux pays. L'annulation de ces rencontres n'a pas été au goût des hommes d'affaires tunisiens ayant fait le déplacement. Il fallait se rendre à l'évidence que ce type d'événement, s'il est nécessaire pour relancer les activités économiques dans les deux pays, ne semble pas attirer l'intérêt requis, en raison de l'instabilité politique en Tunisie et en Libye.

L'homme d'affaires tunisien Chiheb Bouattour a estimé que le marché libyen est promoteur pour les technologies de l'information, indiquant que sa société a choisi la Libye comme point de départ pour sa stratégie d'exportation sur le marché maghrébin.

Le deuxième jour des journées de partenariat a été marqué par un atelier sur «les ressources humaines et industrielles dans la région de Zaouia». Le débat a porté sur les modèles de partenariat et les difficultés qui se posent aux hommes d'affaires des deux pays à l'instar de l'inadéquation des législations d'investissement, des normes de qualité, de la formation des ressources humaines et des encouragements à l'investissement.

Les participants ont aussi évoqué la question de l'installation de secteurs industriels promoteurs en Libye dans le cadre d'un partenariat équitable sans pour autant limiter la partie libyenne aux questions en rapport avec le financement.

Les discussions ont aussi porté sur les potentialités qui s'offrent notamment dans le domaine de l'industrie pharmaceutique, mettant en relief les perspectives de développement de ce secteur sur le marché africain.

De son coté, Mohamed Ali Khalifa, représentant du bureau du travail et de mise à niveau à Zaouia, a évoqué l'incompatibilité du dispositif industriel et de production avec les qualifications disponibles en matière de main d'œuvre. Des entraves ont été aussi relevées au développement de la coopération bilatérale à l'instar de l'absence d'une base de données industrielles fiables, de règles de contrôle de qualité et du niveau de compétitivité.

M. Khalifa a annoncé à cet égard un projet de création de deux zones industrielles dans la région de Zaouia, qui offre, selon lui, des perspectives pour la participation des compétences et des hommes d'affaires tunisiens.

I. B. (avec Tap)