A l’appel de plusieurs de leurs associations, des Tunisiens de France vont manifester, le 1er mai, à Paris, sous le signe: «Tous unis pour le 1er mai: Travail, liberté et dignité pour le peuple tunisien».
La manifestation partira, le 1er mai, à 15h de la Place Denfert Rochereau, à Bastille. Nous reproduisons, ci-dessous, le texte de l’appel à manifester lancé, le 18 avril, par les associations et organisations politiques de l’immigration tunisienne en France :
Les Amis Des Troglodytes (Atd), l’Association démocratique des Tunisiens en France (Adtf), l’Association interculturelle de production, de diffusion et de documentation audiovisuelles (Aidda), l’Association des Tunisiens du Maine et Loire (Atml), Collectif Culture Création Citoyenneté (Collectif 3C), Collectif des femmes tunisiennes (Cft), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (Crldht), Elamel Tunisie, El Massar France: la Voie démocratique et sociale (Ettajdid île-de-France/ Ptt France/Pôle France Nord), Front du 14 janvier Paris, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (Ftcr), Manifeste des libertés, Mouvement Citoyen des Tunisiens en France (Mctf), Mouvement des patriotes démocrates (Mopad France), Parti communiste des ouvriers de Tunisie (Pcot), Pdp Paris Île de France (El Jomhouri), Ptt (ex-7e Congrès), Réseau euro-maghrébin citoyenneté et culture (Remcc), Uget France, Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (Utac), Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union des Tunisiens de l'Est, WD 15, Younga Solidaire. Avec le soutien de Association de Travailleurs Maghrébins de France (Atmf).
«Nous associations et organisations politiques et démocratiques des tunisiens en France appelons à participer unitairement à la manifestation du 1er mai à Paris.
Nous dénonçons les atteintes aux libertés et aux droits de l’homme et les brutalités des forces de l’ordre, épaulées par des milices, contre des manifestations et des sit-in pacifiques en Tunisie. Nous soutenons l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) à manifester le 1er mai dans différentes villes de Tunisie et ce afin de célébrer la fête mondiale du travail et de défendre le droit de manifester, en respect des principes de la révolution.
Nous appelons à la mobilisation pour défendre les acquis de la révolution tunisienne à savoir les libertés individuelles et collectives, bafouées à plusieurs reprises par des agissements brutaux du gouvernement et indignes d’un Etat de droit. Nous soutenons les luttes des syndicalistes, démocrates, artistes, journalistes, chômeurs, militants des droits de l’homme, familles des blessés et martyrs de la révolution.
Nous exprimons notre solidarité avec l’ensemble des universitaires et étudiants dans leur lutte pour défendre les libertés universitaires face à la violence salafiste en Tunisie.
Nous appelons les autorités tunisiennes à prendre des mesures d’urgence pour répondre aux revendications sociales, pour la prise en charge rapide des blessés de la révolution, l’emploi, le développement régional et la justice sociale
Nous-nous mobilisons pour l’annulation de la dette contractée et détournée par le régime dictatorial de Ben Ali.
Nous exigeons le respect par la France des conventions internationales en matière d’immigration et demandons la révision des accords franco- tunisiens contraires aux droits des migrants et l'instauration de rapports d'égal à égal entre la Tunisie et la France.
Nous demandons un statut autonome pour les bénéficiaires du regroupement familial dont 80% des adultes sont des femmes immigrées (permettant le renouvellement du titre de séjour en cas de séparation ou de veuvage …), la régularisation des sans-papiers y compris les jeunes de Lampedusa qui ont traversé la Méditerranée au péril de leur vie, la protection des mineurs étrangers isolés, l’abrogation de toutes les circulaires ou mesures empêchant les étrangers ayant étudié en France d’obtenir après leurs études une autorisation de travail.
Nous revendiquons l’égalité, entre français et étrangers, pour tous les droits civiques, y compris celui du vote des étrangers. Nous dénonçons toutes les discriminations et la stigmatisation de l’origine ou de la religion à des fins électoralistes.
Nous serons tous ensemble vigilants pour la défense des libertés, des droits de l’homme et de la démocratie, chèrement arrachés par la révolution.
Nous-nous adressons aux associatifs, syndicalistes et démocrates en France pour qu’ils se mobilisent avec nous pour la défense des libertés et pour les revendications des migrants.»