Le porte-parole officiel du Mouvement des patriotes démocrates (Mpd) a indiqué que le dossier des blessés de la révolution «ne supporte plus aucune lenteur», appelant à la nécessité de prendre des mesures urgentes pour le traitement de ce dossier «loin de toutes surenchères ou tractations politiques».


Reçu, mercredi, le ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, Me Chokri Belaid a souligné que le processus de justice transitionnelle est fondé sur deux dimensions. D’abord la réconciliation des Tunisiens avec leur mémoire, la reconnaissance de l’erreur, ensuite l’édification d’un avenir en rupture définitive avec les pratiques despotiques.

M. Belaïd a indiqué qu’il a mis l’accent, lors de la rencontre, sur la nécessité d’inscrire ces droits dans la nouvelle constitution et de créer un Conseil supérieur des droits humains qui doit être indépendant et composé par des d’experts et différents acteurs de ce domaine.

De son côté, M. Dilou a indiqué qu’il a été décidé d’octroyer des cartes de soins aux blessés de la révolution et aux familles des martyrs avec des avantages garantissant la gratuité des soins et de transport.

Il a affirmé que des «directives fermes» ont été données aux établissements hospitaliers pour accueillir les blessés de la révolution dans les meilleures conditions et leur fournir les prestations médicales nécessaires, rappelant la décision de transférer plusieurs blessés au Qatar et en Turquie dans les prochains jour afin d’y recevoir les soins requis.

Commentant les incidents survenus mardi devant le ministère des Droits de l’homme, M. Dilou a relevé la nécessité de distinguer entre les revendications légitimes des blessés de la révolution et le comportement de certaines parties politiques qui «ont payé de l’argent et incité à l’agression des forces de l’ordre» dans une tentative de «vouloir politiser le dossier et lui enlever sa dimension humaine».

Au sujet de la Conférence nationale sur la justice transitionnelle, qui doit se tenir le 14 avril, le ministre a souligné qu’elle va permettre d’entamer le dialogue sur la question conformément à l’article 24 de la loi organisant les pouvoirs publics provisoires.

Source : Tap.