«L’agression des blessés de la révolution et des familles de ses martyrs est une atteinte à la souveraineté de la révolution», a estimé le parti du Congrès pour la République (Cpr).
Dans une déclaration rendue publique, mardi, le Cpr dit «suivre avec de profondes préoccupations le recours, mardi après-midi, des forces de sécurité à la violence contre les familles des martyrs de la révolution et ses blessés devant le siège du ministère des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle.» Il «met en garde également contre le recours de l’appareil sécuritaire, de nouveau, à la violence et à la répression des manifestations pacifiques», faisant remarquer que «la consécration de telles pratiques ne fait qu’entraver l’exercice des droits et des libertés pour lesquels s’est déclenchée la révolution».
Le Cpr, on le sait, a été fondé et dirigé jusqu’à il y a quelques mois par le président de la République Moncef Marzouki. Il est membre de la troïka, la coalition gouvernementale dirigée par le parti islamiste Ennahdha.
Sa déclaration à propos de cette affaire, bien qu’elle part d’une position de principe, sonne aussi comme une prise de distance vis-à-vis d’un gouvernement dont il cherche à montrer qu’il n’assume pas la totalité des faits et gestes.
A cet égard, il se prononce en faveur de «l’ouverture d’une enquête sur ses agressions et leurs auteurs et de leur poursuite en justice».
Imed Bahri (avec Tap).