Selon une source officielle, il n’y a pas eu d’agression la semaine dernière sur des blessés. Mais une secrétaire générale d’un parti a été priée par la force de quitter le ministère. Elle et ses gardes du corps.
C’est ce qu’a déclaré Samir Dilou, ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle (et porte-parole du gouvernement), lundi soir au Journal de 20 heures sur Al Watanya I.
M. Dilou a également précisé avoir discuté avec les blessés et leur a expliqué les formalités administratives de leurs soins à l’étranger et de leur prise en charge qui va se faire dans les semaines à venir et non dans des mois, et qu’il est resté avec eux jusqu’à après minuit et qu’il les a même accompagnés pour prendre un taxi et rentrer chez eux.
Parole contre parole
«Mais il est vrai que le procureur de la République a ordonné d’évacuer le ministère investi notamment par deux représentants de deux partis. Dont une femme, secrétaire générale d’un parti ainsi que des agents de sa garde personnelle», a-t-il dit. Et d’ajouter que ceux qui ont propagé l’information de l’agression des blessés font partie de ces deux partis.
La secrétaire générale en question est une certaine Meriem Mnaouar, qui dirige un obscur Parti Tunisien, dont on connaît peu d’adhérents. Outre la défense des blessés de la révolution, un combat bien tardif, elle est aussi journaliste à ses heures. Et a bien d’autres cordes à son arc. Il faut dire que la révolution nous a révélé bien des vocations…
L’information a fait ce jour-là le tour des médias (et à chaque support son titre pour le buzz) avec son lot d’indignations et de condamnations (société civile, Ligue des droits de l’Homme, etc.), et, preuve à l’appui, des témoignages et des interviews desdits agressés qui ont sauté sur l’événement pour se faire de la pub.
Il faut dire que les blessés de la révolution sont aujourd’hui un bon fond de commerce politique pour des hommes (et des femmes) politiques qui n’ont pas grand chose à vendre.
Ainsi va la «boulitique» dans ce pays en… «transaction» démocratique !
Z. A.