Moncef Cheikhrouhou, l’un des représentants du Parti démocratique progressiste (Pdp) à l’Assemblée constituante, a vu son immunité parlementaire levée. Il doit répondre au tribunal à une plainte portée contre lui.


Suite à la demande du ministère de la Justice à propos d’une affaire en appel ayant lien avec un établissement bancaire, Albaraka Bank (ex-Beit Ettamouil Saoudi Tounsi, Best Bank), dont M. Cheikhrouhou était le patron à sa création dans les années 1980, la commission du règlement intérieur et de l’immunité auprès de l’Assemblée constituante s’est réunie, une première fois, le samedi 25 février, et a décidé de préserver l’immunité à l’élu du Pdp (Tunis I). Puis une seconde fois, en séance plénière, sans prendre la décision finale.

La décision a finalement été prise, lundi 2 avril, par la commission de l’immunité parlementaire de l’Assemblée constituante, réunie ce matin à cet effet : l’immunité parlementaire de Moncef Cheikhrouhou a été levée officiellement. Il doit se présenter au tribunal pour s’expliquer à propos des accusations de l’établissement bancaire ayant nécessité la levée de son immunité parlementaire.

A part qu’il était enseignant à l’Ecole des hautes études commerciales de Paris (Hec), M. Cheikhrouyhou a occupé le poste de vice-président puis directeur de la Best Bank (propriété à 80% du groupe saoudien Dallah Al-Baraka de cheikh Salah Kamel). Avant de diriger le groupe de presse familial Dar Assabah, succédant à son père mort en 1994 et jusqu’à 2000.

Lors de la séance du 2 avril, Tahar Hmila, représentant du Congrès pour la république (Cpr) dans la constituante, a proposé la levée de la séance et à inviter le ministre de la Justice à s’expliquer notamment sur le laxisme de son ministère quant au jugement de certains parlementaires ayant affaire avec la justice.

I. B.

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