«Les mosquées sont des lieux de culte et non des espaces pour appeler à la haine, à la violence et à la discorde». C’est le message des Tunisiens aux prédicateurs extrémistes.


Il y a une semaine, jour pour jour, l’avocate Bochra Belhaj H’Mida a, avec un collectif d’avocats, porté plainte contre les associations qui ont invité le prédicateur égyptien Wajdi Ghanim à une tournée dans les mosquées et les espaces publics.

Lundi, le procureur général adjoint au tribunal de première instance a auditionné l’avocate à propos du faiseur de troubles dans le pays qui, de par ses discours incitant à la haine et à la «fitna» (discorde), a divisé les Tunisiens en croyants et «koffar» (mécréants).

Les plaignants dénoncent ce discours et estiment que «les mosquées sont des lieux de culte et non des espaces pour inciter à la haine». Selon l’avocate, les mosquées doivent être neutres et non servir à diffuser des discours politiques. A part les associations, le ministère des Affaires religieuses, lui aussi, doit s’expliquer sur la question. Et pas seulement ce ministère. Celui du Sport aura lui aussi à répondre à des questions. De quel droit, Tarak Dhiab, ministre du Sport, a-t-il permis à Wajdi Ghanim de prêcher dans une salle de sport, la Coupole d’El Menzah à Tunis ?

Le prédicateur égyptien qui a drainé lors de son passage d’une semaine en Tunisie dans les 7.000 personnes rien qu’à Tunis est rentré chez lui dimanche. Ouf... les Tunisiens respirent.

L’homme a été logé, nourri et blanchi, pendant 7 jours dans un hôtel luxueux sur les hauteurs de Gammarth et il a dû coûter une fortune pour ses invités. Qui auraient dû mettre la petite cagnotte au service des familles démunies plutôt que de la dépenser pour financer la tournée d’un prédicateur qui cherche à instaurer un islam radical et à diviser le peuple.

Z. A.