Quelques heures après avoir prononcé le mot «microbes» pour qualifier les prédicateurs islamistes, tels Wajdi Ghanim, le président de la République a cru devoir s’excuser de ce... crime de lèse-majesté.
Dans son interview accordée mercredi soir aux chaînes de télévision publique (Al Watanya 1) et privées Hannibal TV et Attounissia TV, le président de la République Moncef Marzouki a qualifié ceux qui suivent le prédicateur égyptien Wajdi Ghanim de «microbes». Le lendemain, sur la page Facebook officielle de la présidence, il est revenu sur ses propos. Et s’est excusé pour avoir prononcé ce mot vraiment pour le moins déplacé.
Par ailleurs, M. Marzouki s’est dit «fier de toutes les composantes de la société tunisienne enracinées dans leur identité arabo-islamique et ouvertes sur les valeurs de la modernité et des droits de l’homme». En grand rassembleur devant l’Eternel, M. Marzouki a cherché à tenir le bâton par le milieu et à ménager la chèvre et le chou. Renvoyant, ainsi, dos-à-dos, les modernistes et islamistes. Au risque de déplaire à tout le monde.
I. B.