Qui a dit que le nouveau président allait rester enfermé à l’intérieur des grilles du palais de Carthage. La seconde journée de sa présidence, Moncef Marzouki l’a passé entre Carthage, Bizerte et Manouba.


Mardi, Moncef Marzouki a pris ses fonctions de président de la République. Mercredi, après avoir nommé Hamadi Jebali à la tête du gouvernement, il a quitté le palis de Carthage. Direction : Bizerte.
Une visite surprise et symbolique. C’était pour passer un message fort aux familles des martyrs de la révolution. Une escale chez la famille de feu Ahmed Ouerghi, mort dans la région de Gorjani à Tunis par des balles de snipers pendant la révolution. Il a consolé la maman du martyr en lui déclarant que la blessure ne se renferme qu’après la punition des coupables, et qu’il va tenir ses promesses envers les martyrs. 
Ensuite, M. Marzouki s’est rendu chez son ancien compagnon de route, Ali Ben Salem, actuel président de la Ligue régionale des droits de l’Homme. Les deux hommes, qui ont milité ensemble contre Ben Ali, ont eu beaucoup de souvenirs à se raconter.
Sur le chemin du retour à Carthage, M. Marzouki s’est arrêté en début d’après midi dans la région de la Manouba. Là aussi, il a rendu visite à la famille de feu Sohnoun Hamadi Jawhri, militant du mouvement Ennahdha, mort le 25 janvier 1995 dans les geôles de la prison de Mahdia d’un cancer mal soigné. Feu Sohnoun Hamadi Jawhri a fait ses études à l’université de théologie et à l’Ipsi. Il a enseigné dans plusieurs lycées du pays et écrit dans plusieurs journaux avant d’être arrêté. Son délit était d’avoir été membre actif au sein du parti Ennahdha. Il a subi des tortures atroces dans les geôles du ministère de l’Intérieur.

 

Z. A.