Après le coup assommant qu’ils ont reçu à l’élection de la Constituante, les membres du bureau exécutif du parti Ettajdid sont à l’heure du bilan. Deux sur 217 sièges mis en jeu, c’est loin d’être une prouesse.


C’est presque une insulte pour Ahmed Brahim et ses camarades d’Ettajdid, le plus vieux parti en Tunisie, qui a dû se fondre – corps et âme – dans un Pôle démocratique progressiste (Pdm) créé à pied levé, sous l’aile du «fils de pub» Riadh Ben Fadhl, afin de jouer sur la carte de la coalition pour entrer en force dans la constituante. Le résultat est on ne peut plus maigre. Pouvait-on, d’ailleurs, faire pire ?

Etant donnés les résultats, les membres (et les électeurs) d’Ettajdid doivent être dans un très mauvais état et vivre mal ce camouflet. A l’intérieur du bureau, l’atmosphère est plutôt grise, lourde, moyennement électrique. La défaite, on le sait, est toujours orpheline. Il fallait se rendre à l’évidence, assumer la défaite et en tirer des leçons. Mais comment expliquer ce triste score ? A qui (et à quoi) en faire porter la responsabilité ?

On parle de frictions au sein du bureau qui pourraient conduire à des décisions importantes. On s’attend à des changements. A des départs aussi. Kapitalis a essayé de joindre Ahmed Brahim, en vain. Le téléphone du secrétaire général d’Ettajdid est aux abonnés absents.

Ce qui est sûr, c’est que les membres du parti n’arrivent pas encore à digérer leur défaite. Le coup est trop dur pour être encaissé aussi facilement. Il faut un peu de temps pour tourner la page et trouver les mots qu’il faut avant de s’adresser à ceux qui ont porté leur vote sur des listes perdantes et demander de nouveau leur confiance.

Z. A.