Pour Tahar Sioud, ancien ambassadeur de Tunisie à Bruxelles et ancien ministre du Commerce et des Affaires étrangères, l’Union pour la Méditerranée (UpM) est «un projet politique et non simplement technique». Son actuel schéma, qui privilégie les aspects techniques, économiques et financiers, «n’est pas opérationnel ne mènera pas loin», a-t-il expliqué dans une analyse publiée par le journal électronique ‘‘Medafrique.info’’.
Pour M. Sioud, l’Europe a une grande responsabilité dans la résolution du problème palestinien, qui «pèse sur le processus Euromed». Sans une volonté européenne affirmée d’aider à résoudre ce problème sur la base de la justice et du droit, l’Europe viderait son discours sur le droit et la démocratie de toute consistance et crédibilité.
L’ancien diplomate n’a pas omis de rappeler les responsabilités des pays de la rive sud dans le blocage du processus. Malgré leur «réelle volonté politique de s’ancrer à l’ensemble européen», ces pays donnent «globalement l’impression d’y aller à reculons». Ils ont, en tout cas, du mal à instaurer «une parfaite identité de vues» et à «former un seul rang».