Le bureau fondateur de l’association Tunisie Tolérance déplore, dans un communiqué, les menaces reçues par téléphone, lundi 12 septembre, de la part d’une personne anonyme.

L’association parle de «plusieurs appels téléphoniques dans lesquels des menaces de mort ont été proférées» contre son président, Fares Belhassen, et contre les autres membres du bureau. L’homme au bout du fil, qui s’est présenté comme étant «salafiste proche d’Al Qaida, s’est plaint que les valeurs prônées par l’association soient contre la chariaa et que les vidéos publiées sur la page Facebook de Tunisie Tolérance donnent la parole ‘‘à des ennemis de Dieu’’. Il a également précisé avoir ‘‘des amis sur place en Tunisie prêts au combat et qu’ils allaient égorger et brûler les membres de Tunisie Tolérance et de toute autre association qui prône les mêmes valeurs», lit-on dans le communiqué de l’association.
Les responsables de Tunisie Tolérance, qui affirment avoir des enregistrements des appels, prennent ces menaces au sérieux et comptent déposer une plainte contre X auprès du procureur de la république.
«Nous ne nous laisserons pas intimider car nous avons l’intime conviction que la tolérance, le respect de l’autre et la diversité sont des valeurs enracinées dans la société tunisienne, que beaucoup de Tunisiens partagent notre combat et que de ce fait nous n'avons aucune intention de reculer», notent Fares Belhassen et ses camarades. Qui réitèrent leur volonté de continuer à donner la parole à des personnalités de la société civile et à des anonymes sur leur page Facebook, car, disent-ils, «la liberté d’expression est un acquis de la révolution», qu’ils défendent «sans concession aucune».
«Nous n'avons aucune haine et nous sommes persuadés que la Tunisie restera une terre de diversité et de respect des différentes opinions et qu’elle sera toujours accueillante pour tous ses enfants quelles que soient leurs différences», dit aussi le communiqué.

I. B.