La situation sécuritaire dans le pays et les réactions au discours du Premier ministre du gouvernement de transition ont été débattues, mercredi, à la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution.
Plusieurs intervenants ont mis en garde contre la situation délicate que connaît le pays et la résurgence de forces rétrogrades qui cherchent à bloquer le processus de transition démocratique et à entraver les élections du 23 octobre pour des raisons et des objectifs étroits. Ils ont appelé les différents acteurs nationaux à unir leurs positions et leurs efforts pour faire bloc devant ces forces contre-révolutionnaires et contribuer au rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans tout le pays.
Les intervenants n’ont pas désigné nommément ces forces rétrogrades ou contre-révolutionnaires, mais on peut estimer qu’ils font allusion aux membres du Rcd, l’ex-parti au pouvoir, les relais de l’ancien système dans les régions, ses représentants qui hantent encore l’administration publique et certains corps de sécurité.
Sur un autre plan, des membres de la Haute Instance ont mis en garde contre les dangers d’un tiraillement entre les institutions militaire et sécuritaire. Ils préviennent que «parties tunisiennes et étrangères sont derrière ces manœuvres pour empêcher la Tunisie de réussir sa transition démocratique», sans préciser quelles parties auraient intérêt à déstabiliser le pays.
Des intervenants ont appelé les partis politiques et le gouvernement à la vigilance pour protéger le pays contre les risques de dérive et d’atteinte aux libertés publiques et individuelles dans la période précédant les élections.
D’autres ont critiqué le discours du Premier ministre du gouvernement de transition et «ses menaces de restreindre le droit syndical des agents de sécurité», appelant M. Caid Essebsi à présenter des excuses aux forces de l’ordre.
I. B.