Entre 14.000 et 18.000 personnes seront exclus, comme électeurs ou candidats, des élections de l’Assemblée nationale constituante le 23 octobre prochain.


Il s’agit de responsables du Rcd, ex-parti au pouvoir dissous, de personnes ayant appelé publiquement le président déchu pour un nouveau mandat présidentiel en 2014 et de membres des gouvernements de l’ancien régime,
L’information a été donnée dimanche soir par l’agence officielle Tap, citant Mustapha Tlili, président de la Commission chargée de l’application de l’article 15 du décret loi sur l’élection de la constituante.
La commission s’emploie à identifier les responsabilités et établir en conséquence la liste des membres du Rcd concernés par la mesure d'exclusion, a indiqué M. Tlili. L’objectif n’est pas «d’extirper tous ceux qui ont adhéré au Rcd et de se venger de ceux qui ont porté du tort au peuple», a ajouté cet ancien diplomate, relevant que le jugement est du ressort exclusif du système judiciaire, ce qui explique «le caractère secret du travail de la commission».
M. Tlili, qui est le fils de l’ancien dirigeant syndicaliste feu Ahmed Tlili, a indiqué que la commission est en train d'établir, également, la liste des personnes qui avaient appelé le président déchu à se présenter pour le nouveau mandat présidentiel 2014-2019. A cet effet, le président de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique demandera, dans les tout prochains jours, à des organismes officiels, la liste complète de ces personnes afin de la mettre à la disposition de l’Instance supérieure indépendante pour les élections.
L’exclusion des suppôts du système déchu de l’élection de l’Assemblée nationale constituante est «une victoire du peuple tunisien et de sa glorieuse révolution», a souligné M. Tlili.
La mesure d’exclusion concernant le Rcd dissous devrait toucher les membres du bureau politique, du comité central, des comités de coordination et des fédérations, des présidents des cellules territoriales, des fédérations et des cellules professionnelles, ainsi que des fonctionnaires administratifs du Rcd qui ont joué un rôle majeur de mobilisation en faveur du parti, indique, d’autre part, Mohamed Ali El Hani, membre de la commission.
Le nombre des responsables du Rcd dissous concernés par l’exclusion devrait atteindre 7.000 à 9.000, le même nombre que celui des personnes ayant appelé le président déchu pour un nouveau mandat présidentiel en 2014, soit au total entre 14.000 et 18.000 personnes, a-t-il estimé.