L’Instance supérieure indépendante pour les élections maintient sa décision de reporter l’élection de l’assemblée constituante au 16 octobre au lieu du 24 juillet, date initialement retenue par le gouvernement.


Malgré l’attachement du gouvernement et de certains partis, notamment Ennahdha et le Parti démocratique progressiste (Pdp), à la date initiale, l’Instance a estimé que l’organisation de l’élection dans un délai de deux mois est une mission impossible, à moins de transgresser certains textes de lois, de bâcler les préparatifs, de priver un grand nombre de Tunisiens du droit de vote et d’aller au devant d’immenses complications dont la Tunisie, en cette période à hauts risques, a de bonnes raisons d’éviter.
Lors d’une conférence de presse aujourd’hui au siège provisoire de l’Instance  – les bureaux du Conseil économique et social, en attendant de rejoindre le siège dédié, sis au 10 rue de Rome, au centre-ville de Tunis –, Kamel Jendoubi, entouré des autres membres de son équipe, a fait une présentation détaillée où il a expliqué l’impossibilité de compresser, et c’est le cas de le dire, toutes les opérations requises dans un délai de deux mois.
La date du 24 juillet était fixée au départ pour la tenue d’élections présidentielles anticipées, qui sont beaucoup plus faciles à préparer et à mettre en place que l’élection d’une assemblée constituante. Le débat n’est pas politique, mais juridique, logistique et technique. C’est ce qu’a expliqué M. Jendoubi au Président de la république et au Premier ministre, mercredi, et, jeudi matin, aux partis politiques réunis pour une séance de discussion.

 

R. K.