La dernière rencontre en date a réuni, le 11 mai à Tunis, le Mouvement Ettajdid (centre gauche) et AfekTounes (centre libéral). Au cours de cette réunion, «les deux parties ont exprimé avec force leur attachement à la réussite de la transition démocratique en tant que priorité nationale», souligne un communiqué d’AfekTounes. Il ajoute : «Les deux partis se sont dits fortement attachés aux valeurs de la révolution et ont réaffirmé leur conviction d’une nécessaire concertation de l’ensemble de la société civile pour assurer la transition démocratique.»
Alors que des voix s’élèvent pour agiter la possibilité d’un report du scrutin, afin de permettre une meilleure préparation de la logistique et de l’organisation, les deux formations ont tenu à renouveler leur attachement à la tenue des élections de l’assemblée constituante à la date fixée.
Evoquant, par ailleurs, la décision de l’Association des magistrats tunisiens (Amt) de se retirer de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, les responsables des deux partis ont souligné que l’heure est à l’union des rangs «pour faire face aux menaces d’instabilité qui pèsent sur la Tunisie». Ils ont également souligné les efforts consentis par la Haute instance ainsi que ceux du gouvernement provisoire afin d’assurer la transition démocratique et engager les réformes politiques nécessaires.
«Le Mouvement Ettajdid et AfekTounes demandent au gouvernement, pour assurer le succès de cette entreprise, une communication transparente ainsi que l’accélération du traitement des dossiers qui préoccupent les Tunisiens et les Tunisiennes et qui peuvent représenter une entrave au rétablissement de la confiance et d’une concorde nationale indispensables dans cette phase difficile et périlleuse que traverse notre pays», ajoute le communiqué, par allusion aux poursuites judiciaires à l’encontre des piliers de l’ancien régime, des auteurs d’actes de corruption et des responsables des violences meurtrières qui ont ensanglanté le pays avant et après la révolution. Dernière victime en date de ces abus : Mahmoud Toumi, un jeune homme de 26 ans, mort par balle dimanche soir à Soliman, au sud de Tunis, à la suite d’échauffourées entre des manifestants et des forces de l’ordre.
Imed Bahri