ahmed seddik 9 12Le Front populaire (FP) n'accordera pas sa confiance à un gouvernement où siègeraient des membres de la Troïka et des symboles de l'ancien régime.

Cette position a été réaffirmée, lundi 19 janvier 2015, par Ahmed Seddik, président du bloc parlementaire de cette coalition de gauche, opposée à la participation du parti islamiste Ennahdha au prochain gouvernement, une hypothèse qui n’est pourtant pas écartée par Nidaa Tounes, le parti vainqueur des dernières législatives et présidentielle.

Dans une déclaration de presse au siège de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo, M. Seddik a ajouté que le Front s'oppose à un gouvernement qui envisage, dans son programme, de supprimer la subvention, ne prévoit pas le gel des prix et risque de prendre des décisions de nature à aggraver l'endettement du pays.

Pour M. Seddik, le FP n'a jusque-là proposé aucun nom pour le prochain gouvernement, dont la composition reste encore «imprécise».

Il a, d'ailleurs, signalé que le Front a émis des réserves sur certains points du programme du nouveau cabinet ministériel, notant que le chef du gouvernement désigné Habib Essid, s'est montré réticent sur 3 principaux points contenus dans le programme proposé par le Front, sans préciser ces points, ajoutant que le FP ne pourra pas participer à un gouvernement qui ne tient pas compte, ne fut-ce qu’en partie, de son programme.

M. Seddik a aussi souligné que le Front a, malgré tout, demandé à M. Essid de l'informer et de le consulter, au moins à propos des choix concernant les ministères de souveraineté.

Les députés du Front font partie de ceux qui auront à accorder leur confiance à ce gouvernement et ils doivent, impérativement, être impliqués dans le processus de sa formation, d'autant qu'ils représentent le 4e bloc au parlement, a encore soutenu M. Seddik, tout en déplorant que le Front n'ait pas été associé, jusque-là, au choix des membres du prochain gouvernement ni par le parti majoritaire au parlement (Nidaa Tounes), ni par le chef du gouvernement désigné, ni encore par les partis ayant pris part à ces concertations.

I. B. (avec Tap).

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