C’est ce qu’a déclaré le député du Front populaire Mongi Rahoui dans l’émission ‘‘Midi Show’’ sur Mosaïque FM, lundi 19 janvier 2015. «On est en train de nous faire avaler la pilule de la participation d’Ennahdha au prochain gouvernement par petites gorgées successives», a-t-il ajouté.

«Les partis qui ont construit toute leur campagne électorale sur le rejet d’Ennahdha et qui ont été élus, sur cette base, pour gouverner, ont révisé peu-à-peu leurs positions et dosé leurs déclarations afin de ne pas choquer leurs électeurs à propos de la question de la participation d’Ennahdha au gouvernement», a encore indiqué Mongi Rahoui, par allusion au parti Nidaa Tounes, vainqueur des législatives et de la présidentielle, qui semble opter pour un gouvernement constitué d’un large spectre politique, incluant le parti islamiste Ennahdha.

Selon Mongi Rahoui, ce choix est dicté par des parties étrangères, et notamment les bailleurs de fonds soucieux de faire passer des réformes économiques douloureuses et impopulaires grâce à un vote majoritaire au parlement. Il a cité, à ce propos, les projets de lois relatifs au partenariat public privé, aux énergies renouvelables, à la recapitalisation des banques publiques et la réforme de la caisse de compensation.

Le député de gauche a indiqué, par ailleurs, que le Front populaire restera, très probablement, dans l’opposition, car il n’est pas d’accord avec les programmes économiques de Nidaa Tounes et d’Ennahdha, très libéraux et en contradiction avec les intérêts des couches populaires et pauvres.

I. B.