La proposition de Béji Caïd Essebsi de ne pas attribuer des postes dans le prochain gouvernement aux députés de Nidaa Tounes suscite des remous au sein de son parti.
|
Si les réactions à la proposition du président de Nidaa Tounes sont restées jusque-là feutrées, confinées dans les débats internes, Saïd Aïdi, membre du bureau exécutif et député de Tunis, a franchi le Rubicon en la critiquant ouvertement. Dans une déclaration à Shems FM, lundi 29 décembre 2014, il a estimé que cette proposition «constituera un obstacle devant les compétences à l’intérieur du parti.» «C’est une proposition qui n’est pas devenue une décision. Nous devrions encore en discuter», a-t-il assuré, tout en démentant avoir quitté la réunion au cours de laquelle cette proposition a été faite pour exprimer son mécontentement. «J’avais des engagements au sein de la commission des finances à l’Assemblée de représentants du peuple (APR)», a-t-il justifié. Ministre des Affaires sociales dans les premiers gouvernements post-révolution (Mohamed Ghannouchi 1 et 2, et Béji Caïd Essebsi), entre janvier et décembre 2011, Saïd Aïdi a pris au goût à la politique et intégré le parti Al-Jomhouri, avant d'en démissionner pour rejoindre Nidaa Tounes, dont il est membre du bureau exécutif depuis sa création en juin 2012. I. B. |
{flike}