Selon l’Institut national démocratique (NDI), le 2e tour de la présidentielle «établit les bases pour une transition vers la gouvernance représentative.»
Dans un communiqué publié lundi 22 décembre 2014, la mission d’observation internationale de l’Institut national démocratique (NDI) a indiqué que le second tour de l’élection présidentielle tunisienne du 21 décembre «n’était pas seulement le troisième scrutin cet automne, mais aussi l’aboutissement d’une phase constitutionnelle et électorale qui a duré presque quatre ans.» Tout en qualifiant le processus électoral, dans ses conclusions préliminaires, d’«harmonieux et bien organisé», le NDI se félicite que les Tunisiennes et les Tunisiens ont pu, pour la première fois, choisir librement leur président. «Les autorités électorales étaient hautement compétentes et les électeurs ont démontré une excellente connaissance des procédures du jour du scrutin. Un nombre significatif de Tunisiens ont participé à l’élection en tant qu’électeurs, candidats, membres des campagnes, observateurs et administrateurs électoraux», indique le communiqué. «C’est la première page d’un nouveau chapitre pour la Tunisie. En tant que députée qui est originaire des deux côtés de la Méditerranée, je crois que le public tunisien a de hautes attentes des politiciens dans les mois et les années à venir», a déclaré, pour sa part, la députée Belge Zakia Khattabi, ajoutant qu’elle est «inspirée par la jeunesse tunisienne qui continue à demander un avenir meilleur.» «Les Tunisiens, malgré le scepticisme de certains, ont démontré un désir et une capacité à mettre en place une élection juste et démocratique. Ils ont mis la barre haute pour ce qui est possible. Ils ont fait leur part. Ils ont acquis leur droit d’avoir des attentes que leur président et leurs députés et la communauté internationale gardent, à leur tour, la barre haute et fassent leur part», a ajouté Ken Dryden, ancien ministre canadien du développement social. «Les yeux du monde entier étaient tournés vers la Tunisie durant ce processus de transition. Maintenant, ce sont les yeux des Tunisiens qui seront tournés vers le président et les élus qui ont une chance de développer un modèle de gouvernance basé sur la tolérance et l’inclusion. Ces leaders devraient aussi mettre en place des lois et des réformes qui vont améliorer efficacement la qualité de vie des citoyens et protéger les libertés politiques durement acquises», a indiqué, de son côté, l’ancien Premier ministre de la Nouvelle-Écosse au Canada Darrell Dexter. La délégation du NDI comprenait aussi Leslie Campbell, associé senior et directeur régional du Moyen Orient et de l’Afrique du nord de l’Institut. NDI a lancé sa mission avec le déploiement d’observateurs à long terme à la fin du mois de juin, commençant avec la période d’inscription des électeurs et a reçu des délégations similaires d’observateurs à court terme pour les élections législatives du 26 octobre et le premier tour de l’élection présidentielle du 23 novembre dernier. Pour cette observation du deuxième tour de l’élection présidentielle, 45 observateurs ont participé représentant 21 pays. La délégation a visité plus de 180 bureaux de vote à travers 18 des 27 circonscriptions au pays. Le NDI est une organisation à but non-lucratif, non-partisane, non-gouvernementale qui œuvre pour le renforcement et le développement des institutions démocratiques à travers le monde par la participation des citoyens, la transparence et la responsabilité gouvernementale. I. B. (avec communiqué). |
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