L’Atide parle d’un «démarrage inquiétant» des élections à l’étranger» et appelle l’Instance des élections à régler de toute urgence les défaillances constatées.
Selon les observateurs de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (Atide) à l’étranger, les bureaux des Instance régionales indépendantes des élections (Irie) «connaissent un début laborieux et laissent un goût amer aux Tunisiens n’ayant pas pu voter». Dans un communiqué publié vendredi 24 octobre 2014, l’Atide alerte officiellement l’Instance des élections (Isie) afin qu’elle intervienne d’urgence «au niveau du registre des électeurs.» Et pour cause. L’association affirme que, depuis l’ouverture des bureaux de vote, elle ne cesse de recevoir des réclamations relatives au refus d’accès au vote de citoyens tunisiens alors qu’ils sont inscrits volontairement depuis 2011. Selon l’Atide, «une importante défaillance au niveau du registre des électeurs est à l’origine de ce problème qui ne cesse de s’amplifier d’heure en heure et ce dans la quasi-totalité des bureaux de vote à l’étranger», souligne le communiqué. «Les listes des électeurs, dont l’ensemble constitue le registre des électeurs, devraient être affichées dans tous les bureaux de vote. Or, dans plusieurs villes, comme Bruxelles et Abou Dhabi, les listes d’électeurs n’ont pas été affichées», fait remarquer l’Atide, qui explique ce défaut d’affichage par «une défaillance au niveau du registre des électeurs, au sujet duquel elle n’a cessé, avec d’autres organisations de la société civile, de demander un audit pour la vérification de son contenu.» Pour illustrer cette défaillance, l’association cite l’exemple d’une tête de liste d’un parti politique (Nida Tounes en l’occurrence) qui n’a pas trouvé son nom dans la liste des votants à Dubaï, «et cette même situation a été vécue par un des membres du corps diplomatique à Rome», ajoute l’association. L’Atide affirme avoir alerté officiellement l’Isie pour qu’elle règle de toute urgence ce problème «avant que l’intégrité et même les résultats à l’étranger ne soient remis totalement en cause.» Par ailleurs, le président de l’Atide a appelé tous les électeurs tunisiens, à l’occasion de ce rendez-vous historique, à «continuer à se diriger massivement vers les bureaux de vote pour exiger d’exercer leur droit de vote en toute liberté et sérénité». I. B. |
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