Que ce soit à Marseille, Nice ou Paris, en France, en Allemagne ou en Belgique, de nombreux Tunisiens inscrits cette année ou automatiquement inscrits (pour avoir voté en octobre 2011), demandent à l’Isie d’intervenir pour leur trouver une solution.

Mehdi N., ingénieur à Paris, a voté en 2011 dans un bureau au 12^e arrondissement. Il a pris, ce vendredi 24 octobre 2014, une journée de congé pour aller voter. Mais sa surprise fut grande lorsqu’on lui a annoncé qu’il n’est pas sur la liste.

«Nous avons perdu la base des données de 2011 faite à la main. Allez chercher votre nom dans un autre bureau, peut-être le trouverez-vous dans la liste du 19e arrondissement», a dit une employée de l’Irie à Mehdi.

Ce dernier a pris le taxi, direction le 19^e arrondissement dans l’espoir de trouver son nom sur la liste. «Sinon, je rentre demain dans mon pays et, à la première heure, pour voir avec l’Isie. Et nous serons plusieurs à porter plainte et à dénoncer les dépassements», a ajouté Mehdi.

Une jeune Tunisienne fonctionnaire à la mairie de Paris s’est aussi rendue, aujourd’hui, tout enthousiasme, pour voter au même bureau de l’an 2011 où elle s’est réinscrite il y a quelques semaines.

Contre toute attente, la responsable lui a annoncé que son nom ne figure pas sur la liste et que les dés sont jetés. Sa maman, originaire de Gabes, a appelé Kapitalis au téléphone. Elle était en larmes.

«Ma fille est dans tous ses états. On lui a dit d’abandonner, puisque les jeux sont faits, que sa voix ne va rien ajouter et que tous les Tunisiens à Paris sont du même parti… Là, on l’a prise vraiment pour une idiote», s’indigne la maman.

Comme ces 2 témoignages, plusieurs autres nous sont parvenus de diverses circonscriptions à l’étranger où les responsables et employés des bureaux de vote appartiennent pour la plupart à Ennahdha, barbes et hijab à l’appui, comme par hasard...

Z. A.