Rached Ghannouchi s’est dit prêt à accueillir en Tunisie les dirigeants des Frères musulmans, expulsés d’Egypte et indésirables dans les pays du Golfe.
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Dans une interview accordée au journal libanais ‘‘Al Akhbar’’, le président du parti islamiste tunisien s’est dit prêt, lui et son mouvement, à accueillir en Tunisie les dirigeants des Frères musulmans, qui ne sont plus les bienvenus dans les pays du Golfe, eux-mêmes en expriment le souhait. «Nous devons les accueillir, car, autrefois, lorsque nous étions opprimés (en Tunisie, NDLR), nous avons trouvé des gens (à l’étranger NDLR) pour nous offrir l’asile», a-t-il dit. Interrogé sur les tensions dans la région, Rached Ghannouchi a donné sa version erronée des événements: «Il y a, aujourd’hui, en Libye comme en Egypte, un conflit entre les gens qui ont fait la révolution et des contre-révolutionnaires», en mettant, bien sûr, les islamistes dans le camp des révolutionnaires, et leurs adversaires dans celui de la contre-révolution. C’est là une interprétation pour le moins tendancieuse de la situation réelle dans ces deux pays. Et comme on devait s’y attendre, Rached Ghannouchi n’a pas hésité à exprimer son hostilité aux frappes aériennes contre les djihadistes de l’Etat islamique (Daâch), en Syrie et en Irak, car, a-t-il expliqué, «il faut s’attaquer à l’origine du mal qui a donné naissance à cette organisation, c’est-à-dire la dictature». Rappelons que plusieurs dirigeants des Frères musulmans expulsés du Qatar, dont le prédicateur égyptien Wajdi Ghanim, ont fait allégeance à l’Etat islamique (Daêch) et à son chef terroriste Aboubakr Al-Baghdadi. C’est cette racaille obscurantiste et sanguinaire que Ghannouchi veut faire venir en Tunisie. Parions que les Tunisiens l’en empêcheront. Z. A. |
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