Adnen Mansar devra expliquer de quelle source tient-il l’information relative aux menaces d’assassinat visant Beji Caïd Essebsi.
Qui a chargé le porte-parole de la présidence de la république de convoquer Hafedh Caïd Essebsi, fils du président de Nida Tounes, pour l’informer que son père est menacé de mort? Et d’où tient-il l’information à propos de cette menace? Car, à croire Taoufik Gasmi, responsable de la sécurité du chef d'Etat et des personnalités officielles, ses services n’ont fourni aucune information à ce sujet, ni écrite ni orale, à M. Mansar. M. Gasmi a affirmé cependant avoir entendu ce dernier raconter au fils de Beji Caïd Essebsi détenir des informations concernant un plan d’assassinat visant son père pendant la campagne électorale, ajoutant que cette affirmation pourrait-être une simple déduction, fruit d’une analyse de la situation politique actuelle. M. Gasmi, qui refuse d’assumer une bêtise commise par un autre, a tenu à préciser aux médias que «Adnen Mansar n’a pas le droit de citer le corps de la sécurité présidentielle et lui attribuer des informations non fondées», ajoutant : «Il y aura une explication entre M. Mansar et nous». Rappelons que Taoufik Gasmi a été convoqué par la justice pour apporter son témoignage concernant les menaces de mort visant Béji Caïd Essebsi, l’un des candidats à la présidence. On peut imaginer qu’il a fait les mêmes déclarations au juge d’instruction. Ce qui traduit l’anarchie qui règne dans l’entourage de l’actuel locataire de Carthage, Moncef Marzouki, lui même candidat à la présidentielle de son parti, le Congrès pour la république (CpR). Adnen Mansar a-t-il inventé cette histoire de menace d’assassinat pour obliger M. Caïd Essebsi à garder la maison et à ne pas mener sa campagne électorale comme il l’a prévu, de manière à accroitre les chances de son «tartour» de président? Si c’est le cas, on est là en présence d’un vrai margoulin, qui ne mérite pas d’être au poste qu’il occupe. Adnen Mansar a l’imagination très fertile. Il avait déjà imaginé (ou inventé) un putsch militaire que la présidence de la république aurait déjoué, durant l’été 2013. La justice aurait dû le convoquer pour l’entendre à ce sujet, mais elle ne l’a pas fait. Car s’il y a avait eu vraiment une tentative de putsch, les coupables auraient dû être démasqués et jugés. Z. A. |
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