La relance de l’Union pour la Méditerranée (UpM) sera au menu des discussions de la 8e réunion des ministres des Affaires étrangères du ‘‘5+5’’ qui se tiendra à Tunis, les 15 et 16 avril. Mais il y aura loin de la coupe aux lèvres. Et pour cause…
On savait l’UpM très mal en point, mais pas à ce point. En panne depuis l’attaque israélienne contre Gaza, en décembre 2008-janvier 2009, ce groupement régional aura d’autant plus de difficulté à assurer le succès de son prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, prévu le 7 juin à Barcelone (Espagne), qu’une conférence sur l’eau, réunie le mardi 13 avril dans la capitale catalane a achoppé sur un différend israélo-arabe, après que la référence aux «territoires occupés», demandée par les pays arabes, eut été rejetée par Israël. Conséquence : la stratégie pour l’eau en Méditerranée, dont l’élaboration était l’objet même de la réunion, est tombée à l’eau.
Lancée tambour battant en 2008 sur initiative du président français Nicolas Sarkozy, et regroupant 43 pays (les 27 de l’Union européenne (UE), Turquie, Israël, les pays arabes riverains de la Méditerranée), l’UpM ambitionnait précisément de surmonter les crises politiques à travers des projets concrets de coopération sur l’eau, la dépollution ou l’énergie.
R.K.