En appelant ses partisans au rejet de l’Etat civil et de la constitution et au boycott des élections, le parti Hizb Ettahrir risque de se voir retirer son autorisation.
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Ridha Belhaj, porte-parole du parti islamiste radical Hizb Ettahrir, multiplie les meetings dans différentes régions du pays pour appeler à l’avènement du califat islamique sur tous les territoires dominés par des musulmans. Pour lui et ses adeptes, l’Etat-nation, la constitution, la démocratie représentative et les élections sont une mascarade. Ils s’opposent d’ailleurs à l’Etat civil, qui est contraire, selon eux, à la charia. De là à accuser les citoyens électeurs tunisiens de mécréants, il y a un pas que le salafiste M. Belhaj outrepasse sans cesse. Lors de son intervention, le 8 juin, à Sahline, dans la région du Sahel (centre-est), Ridha Belhaj a appelé les citoyens à boycotter les prochaines élections, «une manœuvre destinée à les tromper et à faire avorter la révolution», a-t-il dit, sans expliquer qui est derrière cette manoeuvre.
Ridha Belhaj (1er à partir de la droite) à un rassemblement d'Ansar Charia, à Kairouan, en 2012, à Kairouan, pésidé par le chef terroriste Abou Iyadh (1er à partir de la gauche). Selon nos sources, les autorités sont en train de réunir des éléments à charge, notamment des dépassements de la loi sur les partis, pour justifier une décision de gel des activités de Hizb Ettahrir et le retrait de l’autorisation qui lui a été délivrée le 17 juillet 2012 par l’ex-Premier ministre islamiste Hamadi Jebali. Z. A. |
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