Le député indépendant Hassen Radhouani fait partie de ces députés qui souhaitent le retrait de la confiance à M. Ben Jaâfar, accusé de manquement à ses obligations.

En fait, le président de l’Assemblée s’est rendu coupable de n’avoir pas tenu sa promesse de faire payer aux députés des primes de logement et de transport.

«Cela fait 17 mois qu’il nous bassine et nous ne voyons rien venir. Mustapha Ben Jaâfar nous a promis le payement de primes, après notre départ de l’hôtel qui nous hébergeait, mais nous ne les avons jamais perçues», s’est-il plaint au micro de Shems FM. Avant d’ajouter: «Nous avons fait faire des économies à l’Etat en quittant à l’hôtel, maintenant, c’est nous qui payons».

Le député qui, jusque-là, s’est fait bien discret, et qui a un taux de présence au vote de 57,76%, a cru bon de souligner que ses camarades et lui-même font beaucoup de travail. «Il faut savoir nous être reconnaissant. Nous avons fourni, en 2 ans, autant de travail que les députés des anciens régimes en 50», par allusion aux parlementaires sous Bourguiba et Ben Ali.

Hassen Radhouani, visiblement très remonté contre M. Ben Jaâfar, a également reproché au président de l’ANC de ne pas défendre les députés. «Les médias ne cessent de nous fustiger, prétendant que nous gagnons beaucoup d’argent, et le président de l’Assemblée n’a jamais pris notre défense, or il est au courant de ce différend relatif aux primes», a-t-il dit.

Le député n’a pas révélé les noms ni le nombre des signataires de la pétition… Mais l’on peut imaginer qu’Ibrahim Kassas en fait partie. Car on se souvient de ses crises de nerfs homériques, en pleine séance parlementaire, pour exiger le payement de ses primes. Ambiance!

Si ces chers parlementaires étaient aussi attachés à la défense des intérêts de leurs électeurs, le pays se porterait sans doute beaucoup mieux.

Y. N. M.