basma belaid 2 5Après l’annonce de la mort Kamel Ghadhgadhi, le présumé meurtrier de Chokri Belaïd, la famille du martyr exigent que la vérité sur l’assassinat soit révélée. Et que les commanditaires soient démasqués.

Pour Lotfi Belaïd, le frère de Chokri, l’annonce par le ministère de l’Intérieur de la mort de Kamel Gadhgadhi, dans l’opération antiterroriste, lundi et mardi, à Raoued, tend à limiter l’accusation dans cette affaire à une seule personne : celui qui a appuyé sur la gâchette.

«Gadhgadhi est l’arme du crime; nous avons besoin maintenant de connaitre le vrai meurtrier», a-t-il déclaré sur la Shems FM.

Selon lui, Lotfi Ben Jeddou, ministre de l’Intérieur, a lui-même brisé la confiance entre son département et les citoyens, en raison de ses nombreux manquements.

«De toute façon, il sert l’intérêt du parti islamiste Ennahdha, qui ne cherche qu’à clore le dossier» (des assassinats politiques, NDLR) a-t-il déploré.

Salah Belaïd, père du défunt, et Basma Khalfaoui, sa veuve, auraient préféré voir le terroriste Kamel Gadhgadhi capturé vivant par les services de sûreté. Ils craignent que son exécution soit un moyen pour enterrer à jamais le secret de l’assassinat de Chokri Belaïd.

De son côté, Hamma Hammami, leader du Front Populaire assure que les manifestations hebdomadaires «Qui a tué Chokri? Qui a tué Brahmi?» seront maintenues jusqu’à ce que les autorités dévoilent l’identité des commanditaires des assassinats politiques. Ces manifestations se tiennent tous les mercredis devant le siège du ministère de l’Intérieur.

Y. N. M.