mohamed ennaceur 11 6«La réussite du dialogue national réside dans l’entente et le dialogue à long terme entre toutes les parties, seule base pour rebâtir le pays», a indiqué Mohamed Ennaceur, candidat à la présidence du prochain gouvernement.

Interviewé mercredi par Mosaïque FM, Mohamed Ennaceur, ancien ministre des Affaires sociales sous Bourguiba, dont la candidature à la présidence du prochain gouvernement a été proposée au dialogue national, a affirmé qu’il a été contacté par plusieurs parties dont des représentants du «quartet», les quatre organisations nationales chapeautant ce dialogue national (UGTT, Utica, Ordre des avocats et LTDH), et qu’il n’a pas vu d’inconvénient, estimant être en mesure de conduire le pays en cette période de crise.

«Je ne me suis pas présenté spontanément. Mais lorsqu’on m’a contacté, j’ai accepté. Cette mission, je l’ai déjà accomplie auparavant. Servir le pays est une responsabilité, c’est servir aussi ce grand peuple. Ce qui m’a notamment poussé à accepter c’est que j’ai remarqué que cette initiative est un changement qui peut répondre aux attentes des Tunisiens», a déclaré M. Ennaceur.

Interrogé sur les divergences suscitées par les candidatures pour le poste de chef de gouvernement, M. Ennaceur a estimé naturel qu’au lendemain de la révolution des différends émergent entre diverses parties.

«On attend un accord national afin de construire l’avenir. J’ai accepté de participer à cette feuille de route pour l’intérêt de la Tunisie», a-t-il ajouté. L’objectif étant, selon lui, de trouver un compromis le plus large possible et non seulement de constituer un gouvernement. «Et ce compromis sera la base d’une entente pour bâtir la Tunisie à long terme, car il y a de nombreux défis à relever. Ils sont d’ordres économique, social, financier et sécuritaire».

Interrogé sur ses relations avec l’ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi – il était ministre des Affaires sociales dans le gouvernement que ce dernier a dirigé de mars à décembre 2011 –, M. Ennaceur a expliqué: «Nous ne pouvons jamais exclure une quiconque partie et il faut qu’il y ait une entente générale. M. Caïd Essebsi m’a proposé le poste et j’ai répondu favorablement pour participer à l’effort de relèvement du pays. Hamadi Jebali m’a proposé, lui aussi, ce même poste, et j’ai accepté le principe croyant qu’il allait diriger un gouvernement de consensus national. La proposition n’a finalement pas abouti… A chaque fois qu’il y a un consensus national, il faut l’encourager».

Z. A.