C’est la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jiménez, qui a officiellement annoncé l’annulation de ce rendez-vous. «Les conditions (…) n’étaient pas réunies», a-t-elle expliqué.
Initialement prévu le 7 juin dernier, le deuxième sommet de l’Union pour la Méditerranée, lancée en grande pompe lors du premier sommet en 2008 à Paris, a été reporté pour le 21 novembre en raison des difficultés qui bloquent le dossier israélo-palestinien. Cette nouvelle annulation a été décidée par la France et l’Égypte (coprésidents de l’UpM) pour la même raison.
Les conditions tunisiennes
Il convient aussi de rappeler que la Tunisie a conditionné la tenue du sommet de l’Upm à «l’amélioration de la situation qui prévaut au Proche-Orient dans le sens de la reprise des négociations de paix suspendues actuellement en raison de l’obstination d’Israël à poursuivre sa politique de colonisation», comme l’a précisé le porte-parole officiel de la Présidence de la République, vendredi 12 novembre. Autre obstacle mentionné par la Tunisie à la tenue du sommet, «l’absence de progrès dans la réalisation des projets adoptés dans le cadre de l’UpM».
Cette déclaration tunisienne a fait suite à la rencontre, le 10 décembre, du Président Zine El Abidine Ben Ali et de l’envoyé spécial espagnol, Miguel Angel Moratinos, l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, venu lui remettre «un message écrit» du chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero portant sur «les développements dans la région».
Au sortir de l’audience, M. Moratinos, chargé de la préparation du sommet, avait déclaré à l’agence de presse officielle Tap avoir trouvé auprès du chef de l’Etat tunisien «le soutien total à la politique européenne en Méditerranée, l’engagement en faveur de l’UpM et la volonté de la Tunisie de contribuer à réunir les conditions favorables à la tenue du sommet de l’Union, dont la date n’a pas encore été fixée».
Source : agences.
