maherzia labidi 7 1La vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante (Anc), Maherzia Lâbidi a piqué une crise de nerf en s'en prenant aux députés de l'opposition, qualifiés de «nains», et aux journalistes qui ont filmé la chaotique séance plénière d'aujourd'hui.

 

Maherzia Lâbidi, la députée qui coûte le plus cher au contribuable tunisien (plus de 12.000 dinars, soit près de 50 fois le Smig) est sortie aujourd'hui de ses gonds en s'adressant aux producteurs et techniciens de la télévision nationale, qui ont commis le «crime» de filmer et de transmettre les protestations des élus de l'opposition suite à l'intervention du rapporteur général de la Commission de la rédaction, le député d'Ennahdha Habib Khedher.

Les propos de M. Khedher étaient, selon les élus de l'opposition, de la pure provocation et il fallait s'attendre à des réactions conséquentes.

Mme Lâbidi, pour sa part, a estimé que les journalistes n'auraient pas dû transmettre au public – c'est-à-dire aux électeurs – la teneur des débats houleux qui ont eu lieu lors de la séance plénière.

Selon Mongi Khadhraoui, journaliste et membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), intervenant sur Mosaïque FM, la réaction de la vice-présidente était déplacée.

«Elle a osé élever la voix et blâmer les producteurs et les techniciens. Elle n'était pas dans son rôle... Pire encore, elle s'est dirigée vers le véhicule de transmission annonçant au producteur qu'il sera démis de son poste», a-t-il dit. Et d'ajouter : «Cela est intolérable. L'enregistrement est d'ailleurs une preuve tangible contre elle».

Z. A.