Selon le général Rachid Ammar, chef d'état major interarmes, la Tunisie n'est pas menacée par le terrorisme, mais par un projet d'insurrection visant les fondements de l'Etat.
Pour sa première apparition télévisée, lundi soir, sur Attounissia TV, le général Ammar a affirmé a tiré la sonnette d'alarme.
Selon lui, le groupe d'éléments jihadistes de Jebel Châmbi était déployé dans la région depuis plus d'un an, sans que les autorités locales ne s'en rendent compte. Et sans que les renseignements généraux n'identifient le danger. Et c'est le noyau faible qui a permis à ces groupes de s'organiser. D'ailleurs, la découverte de la présence des jihadistes à Jebel Châmbi a été tout-à-fait fortuite, après une opération de ratissage décidée par l'armée. L'explosion de la première bombe artisanale, au cours de cette opération, a indiqué cette présence d'éléments jihadistes repliés dans cette zone montagneuse boisée à la frontière tuniso-algérienne.
Selon le général Ammar, les jihadistes de Jebel Châmbi menait une mission de formation de candidats au jihad à la fabrication des mines artisanales. Les formateurs sont tunisiens et étrangers et les élèves viennent de toutes les régions du pays. Ces derniers constituent ce qu'on appelle les cellules dormantes. Elles sont censées ressurgir quand les groupes organisés leur en donnent le signal.
Le général Ammar a évoqué aussi un autre élément inquiétant et qui apporte la preuve que des groupes préparent une insurrection armée: c'est la quantité des armes découvertes à Médenine, à Mnihla et dans d'autres régions, et, surtout, les caractéristiques de ces armes de guerre. Ce qui démontre, selon lui, qu'il y a un plan de déstabilisation voire d'insurrection, avec des ramifications étrangères, qui se rattachent au réseau terroriste Al-Qaïda.
I. B.