raja ben slama 5 12Dans un post sur sa page Facebook, l'universitaire Raja Ben Slama considère le dégel des relations entre Ennahdha et Nida Tounes comme une victoire de la civilité et du dialogue sur l'exclusion et la violence. Nous reproduisons ci-dessous une traduction de ce post.

«Ces gens qui protestent contre la poignée de main de Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi sont vraiment étranges et bizarres. Que veulent-ils? Que reprennent les guerres de Bassous, Dahes et Al-Ghabra? Ô gens, nous voulons construire une démocratie, et la démocratie n'est pas la de guerre. C'est la gestion des différences par le dialogue, le consensus, les élections et le recours à la justice, et non pas les combats et les tueries. Personnellement, je serre la main de celui qui me considère comme son adversaire, parce que l'amour et la haine sont une chose et la coexistence civilisée en est une autre.
En d'autres termes, le fait qu'Ennahdha accepte le dialogue est une victoire des démocrates et de l'Etat civil. La poignée de main de Caïd Essebsi et Ghannouchi est une victoire de la civilité et du dialogue sur l'exclusion et la violence, et non une défaite.

Nous sommes contraints de coexister. Ils (islamistes, Ndlr) doivent changer et accepter le pluralisme et l'Etat civil, dans les paroles et dans les actes. Quant à la mentalité de «l'ennemi intérieur», ce sont Ghannouchi et le Congrès pour la république (CpR) qui l'ont pratiquée jusque là en refusant de s'asseoir à la même table que Nida Tounes.»

Traduit de l'arabe par Imed Bahri