Un Tunisien arrêté en Irak en 2008, et condamné par contumace en Tunisie à 12 ans de prison pour activités terroristes, est sur le point d’être extradé.   


Mohamed Ben Faraj Medini est un ressortissant tunisien de 24 ans. Il a quitté la Tunisie en octobre 2008. Entré illégalement en Irak, il a été arrêté en mars 2009.
Incarcéré depuis dans un centre de détention de Kerrada, à Bagdad, il attend d’être renvoyé en Tunisie, où il a été condamné par contumace à 12 ans d’emprisonnement pour des activités liées au terrorisme.
Le détenu, qui a indiqué par téléphone à sa famille vivant en Tunisie qu’il avait été torturé par des agents des forces de sécurité irakiennes peu après son arrestation, est défendu aujourd’hui par Amnesty International.
L’organisation, qui ne s’attarde pas sur les motifs de la condamnation de Mohamed Ben Faraj Medini en Tunisie ni sur les ceux de son entrée clandestine en Irak – ce n’était sans doute pas pour faire du shopping –, appelle aujourd’hui à sa libération, «à moins qu’il ne soit inculpé d’une infraction reconnue par la loi et jugé rapidement et équitablement», et demande, dans ce cas, qu’on lui permette «de bénéficier immédiatement des services d’un avocat et de l’assistance du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr)», comme elle écrit dans un communiqué daté du 22 septembre dernier.
On sait que de nombreux ressortissants de pays arabes sont détenus en Irak pour diverses raisons, notamment pour être entrés illégalement dans le pays et pour avoir rejoint des groupes armés combattant les forces américaines et irakiennes. Mohamed Ben Faraj Medini, qui affirme être parti en Egypte, en Syrie, puis en Irak, pour tenter «d’étudier la théologie islamique» (sic !), fait sans doute partie de ces égarés, dont beaucoup échouent dans l’engrenage de la violence aveugle.