Me Faouzi Ben Mrad a annoncé que les assassins de Chokri Belaïd seraient trois algériens entrés dans le pays quelques jours avant l'attentat et exfiltrés, avec l'aide d'un Tunisien, dès le lendemain.
Me Ben Mrad, qui participait, vendredi matin, à la conférence de presse du collectif d'avocat de la famille du dirigeant de gauche assassiné le 6 février, a annoncé, contre la volonté de ses confrères, qu'il détient des informations selon lesquelles un Tunisien, de la région de Kasserine, dirigeant dans un parti politique, a aidé trois Algériens à entrer dans le pays, à commettre l'acte d'assassinat et à quitter la Tunisie, le lendemain même, toujours via Kasserine.
Cette information, qui aurait été rapportée à Me Ben Mrad par une source tunisienne, est pour le moins surprenante. Elle est, surtout, peu crédible, car non étayée par des preuves matérielles. Et le fait de la donner ainsi en pâture à l'opinion publique est pour le moins irresponsable de la part de l'avocat, surtout qu'elle implique, assez légèrement du reste, sinon un Etat voisin du moins un peuple frère.
Me Ben Mrad, qui a perdu ici une occasion de se taire, a été très critiqué par ses collègues. La famille du défunt Chokri Belaïd a, d'ailleurs, décidé de l'exclure du collectif d'avocat s'occupant du dossier.
Z. A.