Ali Fares EnnahdhaLe député d'Ennahdha Ali Fares appelle à la libération des personnes impliquées dans le meurtre de Lotfi Naqdh, 18 octobre dernier à Tataouine, à leur rendre hommage et même à les dédommager. Vidéo. 

 

Selon le député, il s'agit d'une erreur monumentale commise par les autorités. «Car ces gens-là sont des ''lions'' ayant bien conduit la révolution et continuent de défendre ses principes en cherchant à assainir l'administration», a-t-il lancé hier lors de la séance plénière de l'Assemblée nationale constituante (Anc). Et d'ajouter, sans craindre le ridicule, que «ces gens-là sont sortis massivement dans la rue pour la noble cause de la révolution et, au lieu de leur rendre hommage, on les a incarcérés. Ce jour-là, la moitié de Tataouine (hommes et femmes, partisans d'Ennahdha et du CpR ainsi que des syndicalistes et des associations) a été mobilisée pour protéger la révolution. Cherche-t-on aujourd'hui à incarcérer toute une région?», a-t-il plaidé.

Selon le député nahdhaoui, il est aujourd'hui impératif de libérer ces hommes et de les dédommager pour leur séjour en prison.

Le 18 octobre dernier, Lotfi Nagdh, président de l'Union régionale des agriculteurs de Tataouine et coordinateur de Nida Tounes a été lynché jusqu'à la mort par des membres des Ligues de la protection de la révolution (LPR), conduits par des partisans d'Ennahdha et du CpR.

La semaine dernière, le rapport de l'autopsie sur le corps de feu Lotfi Naqdh a confirmé son meurtre par lynchage documenté par des vidéos. Le responsable du bureau des LPR à Tatouine, Said Chebli, est parmi les personnes impliquées dans cet assassinat et il est actuellement en prison.

Plusieurs partis de l'opposition, les défenseurs des droits de l'homme et la société civile multiplient les appels pour la dissolution des LPR, des milices proches d'Ennahdha, parti au pouvoir, et dont un grand nombre sont d'anciens membres du Rcd, l'ancien parti au pouvoir.

Z. A.

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