Les funérailles de Mohamed Bakhti, le salafiste décédé à la suite d'une grève de la faim sauvage, se sont déroulées, samedi, en milieu d'après-midi, au cimetière de Jradou (gouvernorat de Zaghouan).
Mohamed Bakhti, est décédé samedi matin, à l'hôpital Charles Nicolle de Tunis, à la suite d'une grève de la faim observée depuis le 28 septembre, pour protester contre son arrestation et son incarcération à la prison civile de Mornaguia.
Il était accusé d'avoir participé à l'attaque contre l'ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre.
Un nombre important de citoyens, dont de nombreux salafistes, ont assisté aux funérailles qui ont enregistrées une forte présence médiatique.
Le père du défunt, Houcine Bakhti, a indiqué à l'agence Tap que son fils «a été accusé par erreur dans l'affaire de l'ambassade américaine, sur la base d'un témoignage douteux et sans fondement». Il a ajouté que son fils a été informé de sa libération conditionnelle de prison, mercredi dernier, mais il était tombé dans le coma à l'hôpital Charles Nicolle peu de temps après.
Le père du défunt a indiqué qu'il va demander l'ouverture d'une enquête sur les conditions du décès de son fils.
Beaucoup de partis politiques et d'organisations de la société civile ont exprimé la même demande, ainsi que le président de la république provisoire Moncef Marzouki, qui a appelé à la création d'une commission indépendante pour enquêter sur les conditions de décès, à la suite d'une grève de la faim sauvage, des deux détenus salafistes, Béchir El Golli, jeudi, et Mohamed Bakhti, samedi.
I. B. (avec Tap).